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Programme 22 – 24 novembre 2024 – Pôle administratif Place des Halles CHARTRES
Vendredi
8 h 30 – 9 h 00 Accueil des participants
9 h 00 Ouverture du colloque, discours d’accueil
9 h 15 – 9 h 45 Raphaël Huchin, Claudine Allag, Sabine Groetembril et Mathilde Carrive : «Les milles et une couleurs d’Autricum». Historique des découvertes de peintures murales à Chartres et état de la recherche
9 h 50 – 10 h 00 Claudine Allag et Lucie Lemoigne : Chartres, rue des Grandes-Filles-Dieu. Couleurs et fantaisies d’un décor à réseau
10 h 05 – 10 h 25 Coralie Augrandjean : La lumière faite sur les décors du 10-12 Place des Épars (Chartres, Eure-et-Loir)
10 h 30 – 11 h 00 Pause – Session Posters sur Chartres
Badi Hadj Amar, Béatrice Amadei-Kwifati – Chartres, rue Casanova : conservation-restauration du décor 1
Sarah Janvier-Badosa, Christophe Rapin, Jean-Michel Mechling, Marie-Pierre Etcheverry et Pauline Haraux – Étude archéométrique du bleu d’Égypte
11 h 00 – 11 h 10 Mathilde Carrive et Raphaël Huchin : Les enduits peints de la rue des Fileurs, Chartres
11 h 15 – 11 h 35 Anne-Marie Guimier-Sorbets, Alain Guimier et Raphaël Huchin : De l’ombre à la lumière, le bleu égyptien sur le site de Casanova à Chartres
11 h 40 – 11 h 50 Arnaud Coutelas : L’approche pétroarchéologique des supports de peintures murales antiques de Chartres : un premier bilan
11 h 55 – 12 h 05 Mirja Lehmann : Les graffitis pariétaux de Chartres : gladiateurs, animaux exotiques et vers de Callimaque
12 h 10 – 13 h 30 Pause déjeuner
13 h 30 – 13 h 50 Nathalie Froeliger : Un lot d’enduits peints découvert dans la villa gallo-romaine du Magny à Port-sur-Saône (Franche-Comté)
13 h 55 – 14 h 15 Sabine Groetembril, Mirja Lehmann et Lucie Lemoigne, coll. Maria Paraskeva : Le décor des latrines des thermes de Saint-Romain-en-Gal. Reprise de l’étude et nouveaux apports
14 h 20 – 14 h 30 Pauline Brousse, Jean-François Lefèvre, coll. Maria Paraskeva : Deux décors de couvrement provenant des petits thermes Nord à Saint-Romain-en-Gal : apports de la reprise d’étude
14 h 35 – 14 h 45 Pauline Brousse, Sabine Groetembril, Anthony Lefèbvre, coll. Jean-François Lefèvre : Boulevard Alexandre Dumas à Soissons, des découvertes enrichissant le corpus
14 h 50 – 15 h 10 Alix Barbet : Les écailles dans la peinture murale romaine
15 h 15 – 15 h 30 Pause
15 h 30 – 15 h 50 Baptiste Augris : À propos des figures en apesanteur dans la peinture pompéienne
15 h 55 – 16 h 05 Elea Duquet : La représentation des bijoux dans la peinture murale vésuvienne
16 h 10 – 16 h 30 Hélène Eristov et Nicole Blanc : Témoignages antiques sur le décor : le recueil «Dire le Décor antique, textes grecs et latins au miroir des realia (IIIe s. av. – VIIIe s. apr. J.-C.)»
16 h 35 – 16 h 55 Martjin Stoll : Continuités et ruptures, les décors paléochrétiens et le langage visuel romain
17 h – 17 h 15 Pause
17 h 15 – 18 h 30 Assemblée Générale de l’AFPMA 19 h Inauguration de la fresque de l’îlot Casanova et cocktail dînatoire (sur inscription)
Samedi
8 h 30 – 9 h 00 Accueil des participants
9 h 00 – 9 h 10 Barbara Tober : New potential for Roman wall and ceiling paintings from Lauriacum/Enns at the Danube Limes
9 h 15 – 9 h 25 Yves Dubois et Andrea Schaer : Décor d’hospitalia ou de valetudinarium à Baden – Aquae helveticae ?
9 h 30 – 9 h 50 Évelyne Broillet-Ramjoué et Sylvie Garnerie-Peyrollaz : Programmes décoratifs des deux domus de l’insula 9 à Martigny (CH)
9 h 55 – 10 h 05 Alicia Fernández Díaz et Gonzalo Castillo Alcántara : Dynamique de réutilisation de la peinture de la fin de la République : les amphithéâtres de Segobriga et d’Ategua
10 h 10 – 10 h 30 Session Posters (présentation : 3 min par poster)
Raffaella Federico – Iconografie a confronto da Stabiae, qualche esempio Marie Pendu – Un décor à réseau sur un plafond de la villa de Keradennec (Saint-Frégant, Finistère)
Martjin Stoll – Les peintures issues du sacellum (Espace 0) du sanctuaire de Bois-l’Abbé (Seine-Maritime)
10 h 30 – 11 h 00 Pause
11 h 00 – 11 h 15 Carmen Guiral Pelegrín et Lara Íñiguez Berrozpe : Des systèmes à réseau dans la villa de Els Munts (Tarragona, España)
11 h 20 – 11 h 35 Lara Íñiguez Berrozpe et Carmen Guiral Pelegrín : Une mode picturale du deuxième siècle dans la vallée de l’Ebre
11 h 40 – 11 h 50 Eleonora Voltan : Pinturas de mujeres. Estado de la cuestión sobre las mujeres en la pintura romana de hispania
11 h 55 – 13 h 45 Pause déjeuner
13 h 45 – 14 h 05 Daniella Santos, Gonzalo Castillo Alcántara et Alicia Fernández Díaz : Wallpaper patterns from Roman Portugal: new cases from Boca do Rio and Faro
14 h 10 – 14 h 20 Martjin Stoll : Les peintures médiévales de la chapelle Saint-Agathe de Langon (Ille-et-Vilaine)
14 h 25 – 14 h 45 Laetitia Bonelli, Sandrine Bertaudière et Mathilde Carrive : Un ensemble de peintures des temples du Vieil-Evreux (Eure)
14 h 50 – 15 h 00 Nicolas Manzoni, Arnaud Coutelas et Étienne Hofmann : Les enduits peints fragmentaires et in situ de La Sarra (Lyon 5ème) : entre sobriété décorative et mise en œuvre originale
15 h 05 – 15 h 25 Pauline Brousse, Mirja Lehmann et Raphaël Macario : Les peintures de Narbonne, avenue Kennedy : aperçu de l’évolution décorative d’un quartier, du Deuxième Style à l’époque sévérienne
15 h 30 – 15 h 45 Pause
15 h 45 – 16 h 05 Pauline Brousse, Sabine Groetembril, Patrice Herbin, collab. Christine Louvion: Peintures mises au jour dans l’aile occidentale du cryptoportique du forum de Bavay : nouvelles données sur l’atmosphère colorée du site et de ses couvrements
16 h 10 – 16 h 30 Sabine Groetembril et Virginie Dupuy : Les décors de la villa des Cléons à Haute-Goulaine (Loire-Atlantique). Une valorisation poétique au Musée Dobrée de Nantes
16 h 35 – 16 h 45 Aurore Surrel : Les décors aux poissons de la domus occidentale du 70 boulevard Bertran-de-Born à Périgueux
16 h 50 – 17 h 10 Maud Mulliez et Paolo Tomassini : L’archéologie expérimentale comme outil de recherche et de valorisation de la peinture antique : une fresque « romaine » à Louvain-la-Neuve (Belgique)
17 h 15 – 17 h 35 Nicolas Amoroso et Paolo Tomassini : Nouvelles considérations sur l’apport des photographies anciennes et de l’imagerie multispectrale pour l’étude technique et toichographologique des fresques de Boscoreale
17 h 45 Conclusions
Dimanche
10 h-12 h Visite des fouilles de l’église de Saint-Martin-au-Val et des fresques conservées dans les locaux de C’Chartres Archéologie (2, rue Georges Brassens, inscription obligatoire)
14 h-16 hVisite du trésor de la cathédrale et de ses fresques médiévales (Chapelle Saint-Piat).
Visite des réserves du musée des Beaux-Arts et des fresques gallo-romaines provenant de la place des Épars (inscription obligatoire)
L’entièreté du 34e colloque, tenu en novembre dernier au musée royal de Mariemont, est accessible en ligne sur la page youtube du musée, que nous remercions pour l’initiative. Vous trouverez les vidéos à ce lien :
2010, colloque de Narbonne, Clos de la Lombarde (cl. A. Barbet)
Pour l’AFPMA, rendre hommage à Raymond Sabrié, c’est dire toute l’histoire d’une association qui lui doit beaucoup. Pionnier et grand défenseur de la peinture murale romaine, il faisait partie des fondateurs de l’association et s’est investi en son sein, puisqu’il a été le vice-président de l’association de 1979 à 1985 et est toujours resté un membre actif.
Avec sa femme Maryse, ils mettent au point une approche de la discipline qui leur permet de faire face à la grande quantité de fragments d’enduits peints issus des maisons romaines du Clos de la Lombarde. L’étude de ce site majeur de la capitale antique de Narbonne a été l’œuvre maîtresse de Raymond Sabrié. Dès sa découverte en 1973, il s’associe à Yves Solier pour en organiser la fouille, initie étudiants et futurs spécialistes au prélèvement puis à l’étude des peintures murales soigneusement prélevées sur le terrain. Formateur, expert, passionné d’histoire romaine, il forme avec Maryse le « Groupe de recherche archéologique du Narbonnais » dont il assurera la présidence dès 1985. C’est ainsi qu’année après année, le site va voir de nombreux stagiaires défiler, de la classe d’école à l’archéologue en formation. Plusieurs membres actuels de notre association sont passés par Narbonne pour s’initier à l’étude de la peinture murale.
À l’analyse des décors, il ajoute l’approche pratique dès la découverte sur le terrain, le prélèvement de plaques et de fragments, leur dessin, précieux dans la compréhension d’un motif, puis la reconstitution par de longues séances de collages jusqu’à la restitution. Pour ce faire, il allie à son amour de l’enseignement et du récit, son goût pour l’histoire antique, celle de Narbonne en particulier, de son archéologie à son histoire de l’art. Cette constance et cette passion suscitent ouvrages et articles, à commencer par le livre qui fait date : Maryse et Raymond Sabrié, Yves Solier, annexe Anne Roth-Congès, La maison à portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne et sa décoration murale : fouilles 1975-1983, Revue archéologique de Narbonnaise Suppl. 16, Paris 1987. La Revue archéologique de Narbonnaise rendra régulièrement compte de l’avancement des travaux et des réflexions.
Un film réalisé par Marc Azéma en 1997 sera consacré aux fouilles du Clos de la Lombarde, au nom évocateur « Une maison romaine à Narbonne », contribuant à faire connaître les travaux exemplaires menés jusque-là. Avant l’ample exposition pérenne des peintures murales du site dans le musée de Narbonne, dont il a été l’une des chevilles ouvrières, trois expositions temporaires ont fait connaître la richesse de la décoration peinte du Clos de la Lombarde, à Narbonne même en 1991, à Paris en 1993, et à Narbonne à nouveau en 1995, dans le palais des Archevêques. Chacune des expositions a été accompagnée d’un catalogue à l’illustration et au texte de qualité. La défense de la peinture murale romaine ne s’est pas arrêtée à Narbonne pour Raymond Sabrié : il s’active à Béziers, Carcassonne, Cougoussac à Brigues, La Graufesenque et Nîmes surtout, sur le site de Villa Roma, des chantiers dont les peintures murales ont ainsi été révélées grâce à leurs publications averties. Dans l’air du temps, Raymond Sabrié participe activement à la mise en place du site internet « Simulacra Romae-Narbona ». Infatigable, Raymond Sabrié a su s’approcher de la lumière et la fournir à ceux qui ont eu le bonheur de le côtoyer, sans pour autant s’y brûler à l’égal du Phaéton qu’il a révélé. Il est bon de rappeler ici, en son honneur, les mots qui l’ont salué lors du dernier séjour des membres de l’association à Narbonne en 2010 : « Que ton œuvre se poursuive sous de bons auspices, sous le soleil exactement ! »
Nos pensées vont à sa famille et à Annie Thomas Bescond qui l’a accompagné durant ses récents travaux de recherche et de sa présence chaleureuse lors des colloques de l’AFPMA.